Les judiciables regagnent confiance dans le système de justice de Côte d'Ivoire

Un agent du tribunal et un policier échangent dans un bureau
Les acteurs du systeme judiciaire travaillent en parfaite collaboration pour une amélioration du système judicaire
Projustice for USAID
Des sessions de formation intense ont permis d'améliorer la coopération et l'efficience dans le système judiciaire
"L'approche collaborative enseignée est desormais mise en oeuvre de manière quotidienne dans notre juridiction.” Jean Brou

Dimbokro est une ville située à environ 50 km au sud-est de la capitale politique de Côte d'Ivoire, Yamoussoukro. Pendant longtemps, dans cette ville comme dans la plupart des villes du pays, les populations avaient une perception négative du système de justice. En raison des lenteurs dans la prosécution des dossiers le système de justice était perçu comme inefficace et non équitable. En outre, les citoyens avaient une méfiance de l'ensemble des processus de justice notemment la qualité des prestations(délai, erreurs, conformité aux procédures).

Aujourd'hui, avec le soutien de l'USAID, le gouvernement ivoirien fait de grands progrès pour reconstruire l'État de droit et rétablir la confiance du public dans le secteur de la justice après des années d'agitation et de stagnation. «La formation conjointe dispensée par ProJustice a été bénéfique tant pour les magistrats que pour les agents de la police judiciaire de la juridiction de Dimbokro. Cette formation pratique et concrète ainsi que les ateliers interactifs ont suscitté de riches échanges entre les participants», a déclaré Jean Brou de la section de la Court de Dimbokro,une des onze juridictions pilotes de l'USAID.

En fait, le Programme d'appui au secteur de la justice financé par l'USAID, connu sous le nom de ProJustice, mène des activités intensives de renforcement des capacités pour améliorer la communication, la coopération et l'efficacité des enquêtes, des poursuites et des poursuites judiciaires de tous les acteurs du processus judiciaire.

Aujourd'hui, les résultats sont tangibles. Des protocoles de communication et de coopération sont mis en place entre les procureurs et les administrateurs auxiliaires pendant l'enquête préliminaire. Les responsabilités sont clairement définies pour la garde des suspects. «L'approche collaborative apprise au cours de la formation est désormais mise en œuvre quotidiennement dans notre juridiction» a déclaré Jean Brou.

Selon Luc Bahou, coordonnateur de la Cour pilote de Dimbokro depuis la formation, le procureur local appelle maintenant les unités de la police judiciaire chaque matin pour s'informer sur les cas en instance. Les fonctionnaires de la justice nouvellement formés suivent étroitement le cas des suspects en détention. Ils veillent à ce que la législation soit suivie, en particulier dans les délais impartis. À leur tour, les officiers de police font un rapport regulier au procureur et demandent les instructions à suivre pour les enquêtes en cours.

Desormais, les officiers de la police judiciarie ont un sens renouvelé de leurs engagements vis à vis de leurs responsabilités. Ils sont fiers à present de continuer à l'amélioration des prestations des services de la justice au grand bénéfice des populations.