La qualité des services à l'Hôpital Général d'Abobo améliore la qualité des soins chez les patients.

Une infirmière effectue une prise de sang sur le talon d'un nourisson.
Côte d'Ivoire, March 2017 Dried blood spots (DBS) are being collected during a routine care.
Jenny Debrimou for USAID
«Des visites plus fréquentes et de meilleures qualités entre les femmes et leurs prestataires de soins tout au long de la grossesse facilitent l'adoption de mesures préventives. Dr. Amon, responsable de l'équipe d'amélioration de la qualité et point focal du VIH à l'Hôpital Général d'Abobo

Mars 2017-ABIDJAN, Côte d'Ivoire- Le 9 mars, Adèle*, et son bébé de 6 semaines se rendent à l'Hôpital Général Abobo Nord  pour une consultation postnatale. Avec 1 million d'habitants, située au nord d'Abidjan la capitale, Abobo est l'une des communes les plus peuplées du pays. 

Des gouttes de sang (DBS) sont prélevées sur le talon du bébé pour un test PCR du VIH (réaction en chaîne de la polymérase). Ce test de routine, pour tous les bébés nés de mères positives du VIH, permet un diagnostic précoce de l'infection afin d'améliorer la survie et la qualité de vie des bébés exposés au VIH.

Au cours de son examen prénatal, Adèle a été déclarée séropositive. L’annonce a été bouleversante. Impuissante et ne voyant aucun espoir pour le bébé qu'elle portait, elle a bénéficié du soutien psychologique des assistantes sociales, ses sœurs comme elle les appelle.

Depuis lors, elle reçoit des appels téléphoniques réguliers et même des visites à domicile quand elle reste sans donner de nouvelles pendant une longue période. Hier  Adèle a reçu un rappel de la consultation. Elle obtiendra le résultat test PCR de son bébé dans un mois. Cette période d’attente semble longue mais  constitue une nette amélioration. Auparavant, les tests se faisaient une seule fois par semaine et les résultats étaient disponibles 3 mois après.

Tout comme Adèle, les mères séropositives peuvent tester leurs enfants 6 semaines après l’accouchement.  Elles bénéficient de conseils et de traitements antirétroviraux.

A l’Hôpital d’Abobo Nord, une formation a été dispensée à l’équipe d'amélioration de la qualité formée en 2014. Une assistante sociale a été  dédiée spécialement pour recueillir  le sang chez les nourrissons.  En septembre 2016, l'hôpital a enregistré un taux de rétention de 100% pour les bébés exposés au VIH. Autrement dit, tous les nourrissons nés de mères séropositives ont été testé au VIH à six semaines et ont été mis sous traitement préventif (Cotrimoxazole) pour prévenir les infections opportunistes, et sont revenus à 18 mois pour le test de dépistage final, une fois sevré.

Des réunions mensuelles sont organisées avec un point focal dans chaque département. Ces réunions présidées par le Directeur de l'hôpital, permettent d'identifier les problèmes, les goulets d'étranglement et les solutions. Dans l'ensemble, la prestation des services et la qualité des données sur le VIH se sont considérablement améliorées.

Plus de contacts et une meilleure qualité de relation entre les  mères et leurs agents de santé tout au long de la grossesse facilitent l'adoption de mesures préventives explique Dr Solange Amon, chef de l'équipe de qualité et point focal VIH à l'hôpital.

Financé par le Plan d'urgence du Président pour la lutte contre le SIDA (PEPFAR), le projet Application de la science pour renforcer et améliorer les systèmes (ASSIST) de l’USAID  collabore avec le Ministère ivoirien de la Santé et de l’Hygiène Publique pour fournir une expertise technique aux partenaires de mise en œuvre clinique du PEPFAR. L'Hôpital Général d’Abobo Nord, 104 autres établissements sanitaires et quatre hôpitaux universitaires, sont soutenus par le PEPFAR. 

En octobre 2015,  les activités d'amélioration de la qualité des soins VIH /SIDA a été mis en place dans le pays.

Le projet ASSIST de l'USAID, qui s'étend de 2013 à 2017, soutient le programme national de lutte contre le sida de la Côte d'Ivoire pour améliorer la prestation des services de santé offerts aux personnes vivant avec le VIH et pour renforcer le leadership et l'appropriation locale. Le programme  couvre plus de 15 millions de personnes dans 30 districts sanitaires du pays.

* Nom de famille retenu pour protéger la vie privée.