Des villages isolés de Madagascar ont aujourd’hui accès à des soins de santé

Le petit Mahazomaro et sa mère Salalasoa
Le petit Mahazomaro et sa mère Salalasoa
USAID
Le transport d'urgence par cyclopousse-ambulance fait partie des services subventionnés
“L’enfant aurait pu mourir d’une infection respiratoire s’il n’était pas arrivé à temps à l’hôpital”

Avril 2016:  Son nouveau-né dans les bras, Salalasoa, la mère du petit Mahazomaro, fit irruption dans la case de santé de l’agent communautaire (AC) du village de Tanambao Marofototra, dans le sud-ouest de Madagascar. Terrifiée, elle expliqua que l’enfant était au plus mal, qu’il avait de la difficulté à respirer et que ses lèvres commençaient à bleuir.

L’agent de santé diagnostiqua rapidement une infection respiratoire et, sans perdre de temps, dit au Superviseur de la mutuelle de santé communautaire qu’un enfant qui avait le souffle court et une respiration saccadée, devait être évacué vers le centre de santé de Morondava, à 6km de là.

Le Superviseur inscrivit rapidement dans un carnet tous les renseignements utiles sur l’enfant et appela l’ambulancier pour l’aider à mettre la mère et son enfant malade dans un cyclopousse. Aussitôt après son arrivée au centre de santé, l’enfant fut dirigé vers le centre hospitalier de référence régional pour y recevoir les soins adéquats.

L’ambulance où le petit Mahazomaro âgé de 18 mois et sa mère ont pris place est un cyclopousse, suffisamment grand pour contenir deux personnes. Le conducteur a reçu une formation spéciale en conduite de cyclopousse-ambulance et à l’entretien du véhicule.

Ce système de transport d’urgence se révèle très efficace à Morondava où le superviseur et le conducteur sont disponibles à tout moment pour parer à tous les cas d’urgence.

Le cyclopousse d’urgence est financé par une mutuelle de santé communautaire, Fifampitsimbinana Ho Salama (FHS), une association mise sur pied dans des petites communes de Morondava à la fin de l’année 2013. Elle fournit aux familles des soins de santé gratuits ou largement subventionnés au centre de santé, dont des évacuations d’urgence en cas de nécessité, en fonction de la possibilité financière de chacune. Les familles qui souhaitent adhérer à la mutuelle doivent payer une cotisation mensuelle de 300 Ariary.

Les membres de la mutuelle élisent un comité de gestion pour diriger les activités courantes. Les habitants s’approprient le système en s’acquittant régulièrement et à temps de leur cotisation auprès de la mutuelle.

Quelques jours plus tard, le petit Mahazomaro quitte l’hôpital. Il est guéri et sa mère est reconnaissante au projet de l’USAID pour avoir sauvé son fils.

« L’enfant aurait pu mourir d’une infection respiratoire s’il n’était pas arrivé à temps à l’hôpital, » a déclaré le Dr. Céline Raharisoa, médecin-chef du centre hospitalier de référence régional de Morondava. Les mutuelles de santé communautaire font partie d’un projet de 5 ans financé par l’USAID entre 2011 et 2016 : Madagascar Community-based Integrated Health Project, qui a bénéficié à plus de 3,5 millions de personnes et qui a fourni des soins de santé de base de qualité aux populations isolées de six régions du nord et du nord-est de Madagascar.

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