Les gouvernements des Etats de l'Afrique de l’Ouest vont soutenir les services de Santé en faveur des populations les plus à risque d’infection du VIH

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Lundi, avril 13, 2015
Sharon Kellman Yett
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Dakar, Sénégal - Afin de s’aligner sur l’objectif global de la fin de l'épidémie du VIH d’ici 2030, les représentants des Gouvernements des Etats membres de l’espace CEDEAO ont signé une déclaration soutenant l’offre des services de santé aux populations clés et en Afrique de l'Ouest. La déclaration a été finalisée lors d'une réunion le 10 avril 2015, organisée par l'Agence américaine pour le développement international (USAID), Bureau de l’Afrique de l’Ouest, en collaboration avec le Plan d'urgence du Président Américain pour la lutte contre le Sida  (PEPFAR), sous le haut patronage de l'Organisation Ouest Africaine de la Santé  (OOAS) et du Gouvernement de la République du Sénégal comme l’hôte de la réunion.

« Les experts reconnaissent que pour contrôler l'épidémie du VIH en Afrique de l'Ouest, il est crucial de concentrer les efforts sur les populations dont l’accès aux services de santé est très limité mais dont le risque de contracter et de transmettre le VIH est le plus élevé; référence faite aux populations clés comme en témoignent les données », a dit Alex Deprez, le Directeur Régional de la Mission de l’USAID en Afrique de l’Ouest. « Nous savons maintenant que dans les pays (comme l'Inde) où ces populations clés ont été considérées comme cibles prioritaires d’interventions, la prévalence du VIH dans les deux populations (population générale et population clés) est restée faible avec des gains significatifs sur la réduction de nouvelles infections du VIH à l'échelle nationale » a-t-il ajouté.

La prévalence du VIH parmi les adultes en âge de procréer en Afrique de l'Ouest a diminué de façon significative au cours des 15 dernières années avec des taux oscillant autour de 1 pour cent pour la plupart et inférieurs à 4 pour cent dans tous les 15 pays de l’espace CEDEAO. Bien que de gains nets aient été réalisés, les populations clés dans la région portent encore une charge de morbidité du VIH disproportionnée.

La réunion de ce jour a regroupé les Ministres de la Santé, le personnel du Ministère de la Justice,  les Directeurs et Inspecteurs Généraux de Police, les Secrétaires permanents de conseils nationaux de lutte contre le Sida, les experts techniques,  les bailleurs de fonds et les représentants des organisations de la société civile. Elle a passé en revue la situation de l'épidémie du VIH dans la sous-région et son impact disproportionné sur les populations clés. Reconnaissant que les programmes et  politiques doivent mettre l'accent sur l'accès aux services de santé pour ces populations afin de réduire la morbidité et la transmission du VIH en Afrique de l'Ouest, les représentants officiels des Etats membres de l’espace CEDEAO ont signé le décret déclarant leur soutien aux programmes ciblant les populations clés comme pilier essentiel de leurs stratégies nationales de lutte contre  le VIH.