Lancement de la campagne de planification familiale

Mme Clark est présentée ici en face d'une nouvelle clinique mobile avec la Directrice de l’USAID par intérim Alfreda Brewer
Chargé d'Affaires Sandra Clark a représenté les États-Unis lors du lancement d'une campagne nationale de communication pour promouvoir la planification familiale au Sénégal financé par l'USAID
Zack Taylor/USAID Senegal

L’USAID joue un rôle clé dans le financement et la mise en œuvre de la campagne

Pour diffusion immédiate

Vendredi, septembre 6, 2013

La Chargée d’affaires de l’Ambassade des Etats-Unis à Dakar, Sandra E. Clark, a représenté  les Etats-Unis lors du lancement d’une campagne nationale de communication de 10 mois visant à promouvoir la planification familiale au Sénégal.

Cette campagne, dont le slogan est moytou nef en wolof (éviter les naissances trop rapprochées), vise, à travers les médias de masse et les activités de sensibilisation menées par des associations et agents de santé communautaires, à créer un environnement positif au sein duquel les femmes seront encouragées à utiliser des méthodes modernes de contraception susceptibles de répondre à leurs besoins en  matière de santé de la reproduction.

La campagne appuie le plan stratégique national du Sénégal d’augmenter la prévalence contraceptive au Sénégal et a pour objectif d’appuyer des investissements importants consentis par le ministère de la Santé et de l’Action sociale et les partenaires techniques et financiers, notamment l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) et le  Fonds des Nations unies pour la Population, afin d’élargir l’offre de services de planification familiale de qualité.

« Cette campagne constitue une étape importante et permet de maintenir la dynamique déjà engagée et de réaliser des  résultats importants dans le cadre de la mise en œuvre du programme national de planification familiale du Sénégal », a déclaré Mme Clark.  « Chaque dollar investi dans la planification familiale permet aux gouvernements d’économiser jusqu’à quatre dollars en dépenses de santé, de logement, d’approvisionnement et autres services publics », a-t-elle ajouté. A travers l’USAID, les Etats-Unis apportent une contribution de 800.000 dollars (400 millions de francs CFA) à la campagne.

La campagne est coordonnée par ADEMAS, une ONG sénégalaise partenaire d’exécution de l’USAID qui est en train de développer, avec le Gouvernement du Sénégal et les partenaires techniques et financiers, une campagne intégrée permettant de renforcer des messages cohérents et harmonisés à travers plusieurs canaux de communication. Certains messages cibleront les femmes, mais également les hommes qui, souvent, détiennent les pouvoirs de décision au sein des ménages sénégalais et peuvent s’opposer à l’idée de la planification familiale en se fondant sur des normes culturelles et religieuses.

Un effort de sensibilisation visant à inciter les chefs religieux à parler avec leurs pairs et leurs communautés de l’importance pour chacun de prendre soin de sa famille et d’apporter des clarifications aux perceptions erronées au sujet de l’espacement des naissances tel que perçu par la religion sera également déterminant dans cette campagne.

Lors de la cérémonie de lancement de la campagne, l’Imam Tahir Gaye, représentant du Réseau Islam et Population, a laissé entendre que l’islam exige des hommes qu’ils s’occupent de la santé de leurs épouses et de leurs enfants et a confirmé que « la légitimité de la planification familiale n’est pas remise en cause puisque les leaders du monde islamique y sont favorables. »

Selon le Professeur Awa Marie Coll-Seck, ministre de la Santé et de l’Action sociale, si l’objectif de la campagne d’accroître l’utilisation des contraceptifs de seulement 15 pour cent au cours des deux prochaines années est atteint, le taux de mortalité maternelle et infantile diminuerait d’un quart. Il convient d’agir rapidement, a-t-elle déclaré, car les statistiques montrent qu’au Sénégal cinq femmes meurent chaque jour pendant la grossesse ou lors de l’accouchement.

Selon des études récentes, près de 30 pour cent des Sénégalais seraient prêts à utiliser des méthodes modernes de planification familiale, mais n’y ont pas accès.